Le jeûne intermittent est probablement le régime le plus populaire de l’heure. Tour d’horizon de cette approche qui a conquis plusieurs adeptes !
Qu’est-ce-que le jeûne intermittent ?
Le jeûne intermittent est un régime alimentaire qui consiste à alterner des périodes de jeûne avec des périodes de consommation alimentaire normale. La durée et la fréquence des périodes de jeûne peuvent varier selon les différents types de jeûne. La façon la plus courante et la plus facile de la pratiquer est de manger durant une fenêtre de temps de 8 heures et de jeûner pendant 16 heures. Par exemple, une personne commencera à manger à 12 h le matin et terminera son dernier repas à 20 h. Le jeûne intermittent met l'accent sur la fréquence des repas plutôt que sur la quantité/qualité d’aliments consommés.
Mythes ou Réalités ?
Effectivement, cette approche permet une perte de poids, mais elle reste légère. Selon les études, on parle de 1 à 2 kg (2,2 à 4,4 livres) pour une période de jeûne de 3 à 6 mois. En sautant un repas, même si les apports sont supérieurs au cours des autres repas, on termine quand même la journée avec un bilan énergétique négatif (moins de calories ingurgitées vs les besoins) ce qui favorise une perte de poids.
Faux ! La perte de poids serait équivalente à une restriction calorique en continu (par exemple de manger chaque jour 1500 calories). Par contre, certaines personnes trouvent plus facile de manger dans une fenêtre de temps limité plutôt que de calculer les calories au quotidien ce qui explique l’engouement pour cette approche.
Vrai ! Des études ont démontré des réductions modestes de la tension artérielle, soit de la tension artérielle systolique (de 2,58 mmHg) et diastolique (de 3,12 mmHg) chez les personnes présentant de l’hypertension artérielle et pratiquant le jeûne intermittent pendant 3 mois.
Vrai ! C’est d’ailleurs une des raisons qui confirme l’intérêt de cette approche chez les personnes présentant de la résistance à l’insuline. En réduisant la quantité de gras abdominal, le jeûne intermittent améliore la santé métabolique. La glycémie à jeun et l’insulinémie chutent également.
Vrai ! Cette approche suivie pendant 3 mois réduirait le taux de cholestérol total (de 0,10 mmol/L à 0,32 mmol/L) et de LDL-Cholestérol (de 0,22 mmol/L) chez les personnes ayant un taux de cholestérol élevé. Le taux de triglycérides s’améliore également (de 0,04 mmol/L à 0,09 mmol/L). L’effet favorable sur le bilan lipidique est significatif bien que modeste.
Conclusion
De plus en plus de données scientifiques confirment l’intérêt du jeûne intermittent, notamment sur la santé métabolique. Par contre, bien que les résultats soient prometteurs, les études chez l’humain sont récentes et on doit rester prudent avant d’adopter tout régime spécifique. Les personnes souffrant de troubles alimentaires, les enfants et adolescents, les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les personnes âgées ne devraient pas entreprendre une telle approche. Ceux qui l’adoptent devront s’assurer de rencontres leurs besoins nutritionnels avec une fréquence de repas réduite. Une consultation en nutrition permettra de s’assurer de combler ses besoins et de personnaliser l’approche.